ChatGPT, IA : où en est-on ?
Depuis quelques semaines, un modèle d’Intelligence Artificielle domine internet. Twitter, Linkedin, blogs, presse, tous sont en effervescence. La raison est simple, elle s’appelle ChatGPT-3. Une bonne occasion pour nous de revenir sur la définition d’une IA.
Vont-elles vraiment dominer le monde et remplacer les humains ? Pas d’inquiétude, on se pose et on en discute.
Définir l’Intelligence Artificielle.
Si vous prenez la définition dans Le Petit Robert vous trouverez ceci :
“Intelligence artificielle (IA)
ensemble des théories et des techniques développant des programmes informatiques complexes capables de simuler certains traits de l'intelligence humaine (raisonnement, apprentissage…)”*
Ce qu’il faut comprendre c’est qu’une Intelligence Artificielle permet à des systèmes techniques de percevoir leur environnement, d’entreprendre des actions et de résoudre des problèmes. Le traitement et l’analyse des données enregistrées par l’ordinateur entraînent une action. L’IA n’est pour autant pas autonome puisque cette dernière doit régulièrement être alimentée d’informations fournies par l’homme. I-Robot, ce n’est pas pour tout de suite donc.
Quand l’IA s’empare du monde.
Si Chat-GPT3 fait couler énormément d’encre ces derniers temps, il n’est pour autant pas le seul modèle d’IA à avoir bousculé l’année 2022. Sur les réseaux sociaux IA art a fait son apparition. Nous pouvons notamment citer Dall-E, qui est capable de générer une image à partir d’une description textuelle. Son nom est d’ailleurs inspiré du peintre surréaliste Salvadore Dali et de l’attachant petit robot Pixar Wall-E. Il aura fallu peu de temps pour que des géants comme Tiktok en proposent leur propre version aux créateurs de contenu. D’autres applications de retouches photos, telles que Bazaart, ont également intégré cette option pour attirer toujours plus de clients. Si cette tendance séduit, elle soulève également de nombreux débats et interroge sur l’avenir de certains métiers.
La révolution IA est-elle en marche ?
On oublie bien souvent que ces dernières sont déjà présentes dans notre quotidien : robotisation dans les usines, voitures autonomes, achats de publicités en ligne… De nombreux exemples existent depuis une cinquantaine d’années. Ces technologies, bien qu’en constante évolution, ne sont donc pas une nouveauté. Chaque génération de machine nous impressionne par ses nouvelles capacités techniques et/ou d’analyse des données.
ChatGPT en est un bel exemple. Troisième génération d’une technologie développée par OpenIA, le programme a pour objectif d’optimiser la productivité humaine par la rédaction. C’est du moins la volonté première des deux présidents, Elon Musk et Sam Altman. Chatbot ou outil conversationnel, cette application de langage est capable de générer du contenu, d’interagir de manière fluide et de comprendre plusieurs langues. Quel est donc son secret ? Ce modèle d’IA est basé sur le modèle du deep learning. Cela signifie qu’il a été alimenté et entraîné avec énormément de contenus : un gigantesque corpus de connaissances datant d’avant 2021 et constitué de textes, articles, romans, conversations en ligne, scénarios…
Ainsi, ce dernier est entraîné pour être capable de répondre de la façon la plus pertinente possible à une demande précise, dans des contextes différents. L’application n’est cependant pas capable de raisonner et d’analyser les informations comme un cerveau humain. Elle ne peut pas faire preuve de recul sur les informations enregistrées.
Ce n’est que le début. Vous n’avez pas terminé d’entendre parler d’Intelligence Artificielle. Microsoft s’intéresse de très près au phénomène. Si une des volonté de la marque et d’intégrer ChatGPT à son moteur de recherche BING, la révolution est déjà enclenchée. L’entreprise américaine compte bien, elle aussi, proposer sa propre IA. Laissez-nous donc vous parler de Vall-E ! Une application en développement capable de reproduire presque parfaitement votre voix avec un simple enregistrement de 3 secondes. Si elle n’est pas encore accessible au grand public, d’autres se sont déjà imposées dans le quotidien des professionnels.
Souvenez-vous, en 2022, Github proposait aux développeurs de faciliter la rédaction de leur code grâce à son modèle d’IA. Le concept est simple : vous commencez l’écriture de votre code et l’outil vous propose une suite. Un gain de temps considérable. Attention cependant, une IA ne remplace pas un cerveau et il faudra encore peaufiner son travail ;). Dans la même lignée, l’application Notion propose depuis le mois de décembre Notion IA, un assistant de rédaction pour tous types de contenus. Il permet de faciliter l’écriture d’articles ou de to-do list. Toujours en amélioration du côté de la marque, c’est tout de même une avancée dans la démocratisation de l’Intelligence Artificielle.
Vous l’aurez compris, les capacités des machines s’affinent continuellement, mais est-ce vraiment sans danger?
L’IA, un outil pratique qui peut comporter des risques.
À chaque nouvel outil son lot de dérives. Nous l’avons déjà rappelé plus haut, ChatGPT n’est pas capable ni de compréhension ni d’un raisonnement similaire à celui d’un être humain. Alimentée par des données, l’application n’est pas en capacité de scinder le vrai du faux. Attention donc au fake news et à la désinformation. Le contrôle des sources d’informations est une première alerte, mais pas la seule. La protection des données personnelles interroge également..
Sans surprise, il aura fallu moins de 2 mois pour que l’outil d’OpenIA connaisse ses premiers détournements. En effet, un article des chercheurs de Check Point Research de janvier, met en lumière un forum hébergeant le thread nommé : “ChatGPT – Benefits of Malware”. La raison ? L’identification de différents types de manipulations cybercriminelles analysées et vérifiées : vol de données via copie et extraction de fichier ou encore nouvelle méthode de paiement sur le dark web.
Si le chatbot est déjà victime des “black hat”, Vall-E de son côté est préservé par les équipes de Microsoft :
« Étant donné que VALL-E pourrait synthétiser la parole qui fait l’identité d’un locuteur, il peut comprendre des risques d’utilisation abusive, tels que l’usurpation d’identification vocale ou l’usurpation d’identité d’un locuteur spécifique. Pour atténuer ces risques, il est possible de construire un modèle de détection afin de déterminer si un clip audio a été synthétisé par VALL-E. Nous mettrons également en pratique les principes de Microsoft AI en matière d’éthique lors du développement ultérieur des modèles. »
Ce qu’il faut comprendre c’est que l’Intelligence Artificielle n’est pas notre ennemie, elle nécessite la mise en place d’un cadre de sécurité. Tout comme nous l’avons vécu avec les réseaux sociaux à leur arrivée, un garde-fou doit être mis en place pour éviter ce type de dérives. Microsoft nous donne un bel exemple de cette prise de conscience.
Le futur est là, mais rien n’est acquis.
Vous avez certainement pu lire un nombre d’articles impressionnants sur ces nouvelles technologies et leurs capacités. Elles sont des outils incroyables pour l’homme et servent à merveille leur rôle d’optimisation de la productivité. Accueillies avec enthousiasme par certains et avec méfiance pour d’autres, elles ont intégré nos quotidiens et continuent d’être optimisées par les développeurs. Si l’IA existe depuis de nombreuses années, nous n’avons certainement pas fini d’être surpris.
Vous êtes-vous déjà demandé comment ces dernières vous impactent quotidiennement ?
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Par Cassandra Jacques – Responsable Communication Insitoo Group, le 30/01/2023