Depuis le 1er janvier 2025, le paysage fiscal des micro-entrepreneurs en France a connu une transformation significative avec l'introduction d'un seuil unique de TVA fixé à 25 000 euros de chiffre d'affaires annuel. Cette réforme, initialement prévue pour entrer en vigueur le 1er mars 2025, a été suspendue jusqu'au 1er juin 2025 en raison des nombreuses contestations et des concertations en cours avec les parties prenantes. Cette mesure vise à simplifier le système de franchise de TVA en fusionnant les différents seuils existants en un seuil unique, applicable à toutes les activités. Cependant, cette réforme suscite des réactions mitigées parmi les travailleurs indépendants et ouvre de nouvelles perspectives pour le portage salarial.
L'un des objectifs principaux de cette réforme est de simplifier le système de franchise de TVA. Traditionnellement, les seuils varient en fonction de l'activité exercée, avec des plafonds différents pour les prestations de services et les activités commerciales. En instaurant un seuil unique de 25 000 euros, le gouvernement espère réduire la complexité administrative et harmoniser les règles pour tous les micro-entrepreneurs. Cette simplification pourrait également contribuer à une plus grande équité fiscale, en réduisant les disparités entre les différents secteurs d'activité.
La réduction du seuil de franchise de TVA a suscité de vives réactions parmi les micro-entrepreneurs. Certains craignent que cette mesure n'affecte leur compétitivité, notamment ceux dont la clientèle est composée de particuliers, d'associations ou de professions médicales, qui ne peuvent pas récupérer la TVA. Pour ces indépendants, l'obligation de facturer la TVA dès 25 000 euros de chiffre d'affaires pourrait entraîner une augmentation des prix ou une réduction des marges, mettant en péril la viabilité de leur activité.
Face à ces défis, le portage salarial émerge comme une alternative attrayante pour les micro-entrepreneurs. Le portage salarial permet aux indépendants de bénéficier des avantages du statut de salarié tout en conservant leur autonomie. En optant pour le portage salarial, les freelances peuvent continuer à facturer leurs prestations hors taxes (HT) sans avoir à gérer les obligations fiscales liées à la TVA. De plus, ils bénéficient d'une protection sociale complète, ce qui répond à une carence souvent constatée dans le statut de micro-entrepreneur.
Le portage salarial offre également un accompagnement administratif et juridique, permettant aux indépendants de se concentrer sur leur cœur de métier sans être accaparés par les démarches administratives. Cette solution pourrait donc séduire de nombreux micro-entrepreneurs confrontés à la nouvelle réglementation de la TVA, leur offrant une transition en douceur vers un cadre plus sécurisé et moins contraignant.
La mise en place d'un seuil unique de TVA à 25 000 euros représente un tournant majeur pour les micro-entrepreneurs en France. Si cette réforme vise à simplifier le système fiscal et à instaurer une plus grande équité, elle soulève également des préoccupations légitimes quant à la compétitivité et à la viabilité des petites entreprises. Dans ce contexte, le portage salarial apparaît comme une opportunité intéressante, offrant une alternative sécurisée et avantageuse pour les indépendants souhaitant échapper aux contraintes de la TVA tout en bénéficiant d'une protection sociale renforcée. Les prochains mois seront déterminants pour évaluer l'impact réel de cette réforme et l'attrait du portage salarial pour les micro-entrepreneurs.